wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Philippe Delaveau



Automne - Poéme


Poéme / Poémes d'Philippe Delaveau





L'automne jette aux balcons de la ville
Les douceurs tristes des campagnes.
Nous ne les verrons plus avant l'hiver; les hirondelles
Sont parties; le feu noie les éteules de brouillards;
L'arbre déploie dans le ciel blanc sa pourpre.
Tu n'es rien
Pour eux, un voyageur à peine, le solitaire dont la main
Flatte l'échiné du cheval qui trépigne et le flanc du bouleau.
Les orties croissent en bordure des pelouses.
En bas du raidillon, les brebis continuent de lever
Au moindre bruit leurs yeux trop doux, craignant
Le boucher aux mains nues, quand le soir tombe,
Rougissant les confins des vallées.
Alors
Les haies s'emplissent de bruits nocturnes dans le bocage;
Les musaraignes ont quitté les champs; le loir
Du grenier heurte aux murs sa tête aux dents luisantes.
La sève s'en retourne à la terre endormir les ardeurs
De l'été; le mica de l'insecte est déposé dans la caverne
Molle de l'hiver, puisque descend - et toi-même
Y peux-tu quelque chose? - la mort
Que nous voulions traquer parmi les ronces,
Habitante des flaques d'argile où l'eau se désapprend À chérir le rapide visage des promeneurs,

Accoutumée depuis toujours à se glisser parmi les arbres,
Pour rejoindre dans les nues d'éphémères gisants,
Lorsque l'hiver chasse les bancs d'oiseaux des plages,
Et que l'aube verse des larmes sur les dernières roses.



II



Dans le journal qui parle de décombres,

Il jettera les épluchures des légumes,

La chevelure terreuse de la pomme à cuire.

Il me reste l'amour, dit la chanson, il me reste

Le bel amour.
Les faits divers

Tordent leur encre autour des blancs du papier sale,

Tandis qu'armé du croc de
Vulcain,

L'homme dont l'ombre croît sur les murs incertains,

Irrite le vieux poêle qui tousse et craque.
Dehors

Les troupeaux de l'hiver immuable défilent sans bruit.

Ciel de
Bohême, ciel vagabond.
Ici, du monde vaste,

Nous retiendrons le nom de paix.

Un feu de bois, le soir, nous servait de repère,

Et la tasse de lait, mise à tiédir,

Il la buvait si lentement

Sous la pendule aux aiguilles agiles,

Qu'un peu de temps s'estompait pour l'attendre.



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Philippe Delaveau
(1950 - ?)
 
  Philippe Delaveau - Portrait  
 
Portrait de Philippe Delaveau

Eléments de bibliographie


mobile-img