Philippe Delaveau |
Naissance: 1950 à Paris. Décès: ... Philippe Delaveau (né en 1950 à Paris), après une enfance à Paris, en Touraine et en Angleterre, a vécu six années à Londres, pendant les années 80, avec sa femme et ses enfants. Ce séjour lui a permis de découvrir sa voie - et sa voix : refusant les seuls jeux de langage, il a tenté de concilier la modernité et l'héritage d'une tradition vivante dans la quête d'une langue susceptible de dire l'éternel, réintégrant syntaxe et musicalité dans le poème. Pour lui, le poète est un veilleur dans un univers en proie au désastre, à qui la poésie peut offrir les ressources de ses formes innombrables, qui relèvent d'un Logos fondant à son tour un langage à l'intérieur de la langue, et osant dire ainsi le sens qu'elle découvre dans la réalité existante. Auteur d'une dizaine de recueils de poèmes, la plupart publiés par les éditions Gallimard, de traductions de l'anglais et de l'espagnol, de nombreux ouvrages réalisés avec ses amis peintres (Baltazar, Bertemès, Cortot, Greder, Hélénon, Laubiès, Pouperon.). Né en 1950. Marié, 3 enfants. A publié des poèmes dans La Nouvelle Revue française, Po&sie, la Revue des Belles-Lettres, Corps écrits. Poésie (Seghers), etc. Eucharis, Prix Apollinaire, Gallimard, 1989. Cum alii : La poésie française au tournant des années 80, Librairie José Corti, 1988. L'époque, particulièrement en France, est alors marquée par le formalisme en littérature. Lisant les poèmes de T.S. Eliot, qui avait fréquenté le quartier de Londres où il habite, découvrant une « autre » poésie anglaise, lecteur enthousiaste de Claudel, Dadelsen, Reverdy, Schehadé, Grosjean, Réda, etc., il prend ses distances avec le Nouveau Roman et le peu qu'il connaît des écritures formalistes françaises d'alors, qui ne privilégient bien souvent que des jeux sur les signifiants. Jonathan Griffin lui fait lire des poètes américains contemporains et rencontrer des poètes anglais. C'est à cette époque que des promenades le long de la Tamise font brusquement surgir des personnages échappés à la mythologie grecque ou latine, qui semblent errer dans la grande ville moderne en quête de sens. Ces « hallucinations » qui succèdent aux séances de travail au British Museum, où se trouve la British Library, lui font écrire de nombreux poèmes, dont la plus grande partie sera reprise dans Eucharis (éditions Gallimard, 1989). Peu à peu, en écrivant, il découvrira les orientations de ses livres à venir : le poète est un veilleur dans un univers en proie au désastre, à qui la poésie peut offrir les ressources de ses formes innombrables, à condition de ne pas rompre la continuité avec la tradition dans ce qu'elle a de vivant. En cela il rejetait tout retour en arrière et tout académisme. L'activité d'écriture poétique cherche à exprimer la part d'éternel de ce qui existe (les êtres, les choses, l'univers) dans le cadre paradoxal du poème, qui s'empare de l'éphémère pour lui donner sa forme désormais vivante et pérenne. La poésie anglaise en particulier lui a fait mesurer l'importance de la musique dans le poème. C'est ce qu'il cherchera à retrouver en s'inscrivant dans l'une des deux modernités issues d'Apollinaire : celle du vers accentué, en quête de mélodie. Il entrevoit alors en quoi la « poésie » est cette part invisible du langage, procédant du Logos, et irriguant la forme à réinventer chaque fois de tout nouveau poème. La tâche du poète consiste donc à creuser à l'intérieur de la langue ce langage capable d'exprimer la réalité intérieure profonde à travers laquelle remontent les émotions fondatrices, éprouvées parfois longtemps avant, parfois à une époque récente, et qui ont cristallisé des séquences de mots en attente de forme. Après une enfance à Paris, en Touraine et en Angleterre, Philippe Delaveau a vécu six années à Londres. Ce séjour lui a permis de découvrir sa voie - et sa voix : refusant les seuls jeux de langage, il a tenté de concilier la modernité et l'héritage d'une tradition vivante dans la quête d'une langue susceptible de dire l'éternel, réintégrant syntaxe et musicalité dans le poème. Il a notamment publié : Son nom secret d'une musique, Gallimard, 2008 New-York, peintures de Julius Baltazar, éditions Jean-Paul Martin, 2008 Cargos à quai, peintures de Patrice Pouperon, éditions Jean-Paul Martin, 2008 Il n'est temps d'aucune heure, gravures de Julius Baltazar, calligraphies de Jean Cortot, Éditions Matarasso 2008. Dix-sept complices de Juliuis Baltazar, avec Paul Bélanger, Jacques Brault, Michel Butor, Georges-Emmanuel Clancier, Guy Cloutier, Denise Desautels, Guy Goffette, Thierry Laget, Luis Mizon, Pierre Oster, Yves Peyré, Lionel Ray, Roumanes, James Sacré, Bernard Vargaftig, Joshua Watsky, Dumerchez 2007 Instants d'éternité faillible, Gallimard, 2004 Infinis brefs avec leurs ombres, Gallimard, 2001 |
Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
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