Philippe Delaveau |
Dans des armoires de fer, montées sur de grinçantes roues, On amène aux méchants petits vieux, le potage qui sent le chou. Un jour de mars, en me penchant, j'ai failli entrevoir, Parménide vieilli que suivait la déesse, et tant d'autres encore. Pauvre Will qui s'en gausse. Les héros accablés Lèvent l'une après l'autre leurs jambes faibles. Le monde Est un triste théâtre aux quatre coins du vent : du côté de la cour On entend les cuisines, leurs jurons; du côté du jardin, C'est un arbre qui croît, solitaire, Auquel un jour nous avons dérobé le fruit. Nous sommes oublieux du mal et de nos fuites Sur la route où nos pieds se meurtrirent. Où êtes-vous, lancent parfois nos cris à ceux qui nous ont précédés, Mais nous n'écoutons pas le chour nous avertir Des solitudes enchantées où nous tombons sans fin Pour avoir oublié l'amour et la joie de l'azur. |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
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