Philippe Delaveau |
Les morts ressusciteront dans les champs de lavande, vigoureux Comme le vin nouveau dans la tonne de chêne; danseront, Criant de joie dans l'éternel été. Les crépuscules, l'aube Seront pour les étoiles de l'allée, une charmille. La joie Sera le nom des fleurs et l'odeur de la nuit, une lumière. Comment saurai-je l'innocence des jours renouvelés, dit Près du bleu de la croix, si sombre, l'angélique frère. Et d'amples paysages se dessillent au lointain; des tombes Entrouvertes, les morts se dressent, en tunique d'azur - comment Saurai-je peindre l'insoupçonnable et l'inconnu ? Ferme tes yeux D'abord, laisse ta barque transparente, sur le sillage Prendre le rythme et geindre, avant de t'élancer Dans la clarté de l'aube verte et sache ta science S'humilier devant l'ombre propice. Il vient, mais l'entends-tu Glissant parmi les portes immortelles? Que ton art soit habile pour le dire, Et le mur frais, les teintes justes assemblées dans le concile Des couleurs. Et l'on murmure alors le récit des splendeurs, Que l'Ange embouchera la trompette d'argent; que des flancs Du navire descendent, pour des embrassements sans fin, Les rois mendiants et les célestes pauvres. |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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