Philippe Delaveau |
Vint le jour où l'on t'arracha la couronne, le jour Où même tes filles te trahirent : tu découvris la sainte pauvreté Le long des rues battues du vent d'automne, et que t'importe alors Le souvenir d'années sans compassion, de butins engloutis, de fêtes. Tu marches sur ces pieds douloureux, compagnons de roujours De la souffrance. Du fond des âges, d'autres héros Te font signe, t'appellent de ce nom de solitude Que creuse avec son puits d'amour l'éternité. Aussi Les vêtements pour la parade, le lourd manteau Qui te servait pour promener l'épaisseur de ton corps Dans la tourmente des songes, tu les jettes Le long de la chaussée tandis que de vraies larmes Emplissent tes yeux qui s'entrouvrent, Ceux-là mêmes qui ne voulaient jamais rien voir. |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
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