Philippe Delaveau |
La musique toujours nous parle de notre vraie patrie. Sitôt que son chant s'élève, nous appelle, Comme le vent du soir dans l'arbre aux feuilles douces, Nous voguons dans les embrasements d'une mer infinie. Est-ce la vague avec les rimes de la houle, L'opulente clarté de la fugue de sèves : Le soleil brame sur les délices du lac transparent, Et nous nous connaissons comme l'eau qui s'écoule. Le monde est vertical : tel est l'amour de l'arbre Où le renard du vent se faufile et s'empourpre, Et la nuit plus terrible, née pour un seul amour. Nous te reconnaissons pays sans visage, terre Où nous avons grandi sous le chêne immortel; ciel semé de grandeurs, Puisque nous sommes l'infini qui se dilate et sa muette raison; Nous te reconnaissons pour avoir oublié Ton ciel sublime et le nom de cristal Qui nous fut donné dans l'orchestre céleste. Libres toujours, et marchant dans les forêts Obscures, nous dérivons comme la feuille prise au ruisseau De la branche, l'oil incomplet, le cour inachevé, Mais balbutiant le seul langage de l'azur, Tous désespoirs réduits et toute mort traversée. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Philippe Delaveau (1950 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
|||||||||