Philippe Delaveau |
Les immobiles se terrent, le dos Contre la façade lépreuse des immeubles; l'aube Ne descendra plus sur la ville hostile. Un crépuscule Ensanglante le crachat des yeux coagulés; le froid Règne sur les pavés raboteux, fait battre les vantaux De l'écurie déserte. Le froid, la boue, l'eau plus inerte Que ces yeux morts. Les mots retombent Sur les visages détruits, l'ouvre insolite, les monstres Qui trônent sur les cimaises. L'ombre accroît sous le pont Son haleine verdie. Je s'éloigne de soi, plus rien Ne se pourra connaître, la même bile Se répand sur les goudrons de la mer obscure Et même le poème ne sait plus concevoir. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Philippe Delaveau (1950 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
|||||||||