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Philippe Delaveau |
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C'est la lumière de septembre, le mois qui bleuit les toitures, Lorsque très lentement le soleil meurt Au-dessus de la rouille obscure des maisons. C'est le soir ample dans la gloire de l'arbre, Qui présage le prochain désastre des jardins, Quand vibre encore l'écarlate des roses. Alors, par la fenêtre, longuement tu regardes Deux canards solitaires qui s'enfuient, Leurs lourdes ailes noires ramant l'air. Ils tenteront d'atteindre l'astre avant la nuit qui tombe. Dans le soir fraîchissant, déjà d'autres oiseaux s'exilent. Nous les avons connus, pourtant, à Kensington Gardens, Quand Peter Pan charmait de son pipeau les fées légères, Les écureuils venus du haut de l'arbre, les moineaux. Et nous aussi bientôt, sans savoir Où conduiront nos pas, nous partirons. L'automne rouillera les feuilles et les branches, Et les arbres aimés ne se souviendront plus, La neige couvrira la trace de nos pas, Et de plus longues nuits que les étoiles veillent. |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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