Philippe Delaveau |
Sur les rayons, les livres rares jaunissent; à l'ombre Les pages se désagrègent lentement; les dessins à la plume, Les plans ourdis par l'architecte-peintre d'une machinerie Complexe; une sanguine où deux yeux vous regardent; ce sourire Annonce le bonheur ultime de connaître, et la mort. Serions-nous Heureux de savoir? Les connaissances ne sont rien, dit le sage Dans le tonneau, près du dépôt d'ordures. Ferme tes yeux Baignés de jour; écoute : la nuit parle à celui Qui sait l'entendre, sur la douceur des arbres endormis, Rouler son attelage d'or d'où tombe un peu de neige. Alors, tandis qu'à la fenêtre s'éparpillent Les dialectiques du menteur, avec les pollens rouges De la moutarde, le fil errant des graines de l'ortie, Les Nymphes entreront sur le sable des chambres, Pour mieux guider tes pas dans les bois immortels. L'être subsiste identique à lui-même; sur l'herbe court Le vent léger ou le souffle des pluies - et le poème Est effleuré par l'aile de l'amour. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Philippe Delaveau (1950 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
|||||||||