Philippe Delaveau |
Ils venaient, peuple épars, de toutes les contrées, Des plus lointaines îles. Leur groupe croît sur le rivage, Devant le bâtiment que le flux berce. L'équipage Carguait déjà la voile exubérante; un cheval à la poupe Se cabrait face aux vagues. Le navire Glissera sur les boucles de l'océan; affrontera Les vagues dessinées sur le flanc de la coupe, les caprices D'Éole aux joues gonflées de raisins clairs. Il jaillira Sur le serpent d'écume au creux des villes Qui désirèrent l'ange aux longs cheveux, montrant le poing Au vieux Loth qui s'éloigne. Mais le sommeil des fleuves réfléchira ses roses. On l'attendait pout séparer les flots; Sur l'armure des toiles un peu d'eau grise Orne les premières fleurs, un peu de sel Fait le signe, sans bruit, de leur pays lointain. |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
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