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Philippe Delaveau



Lxxi - Poéme


Poéme / Poémes d'Philippe Delaveau





Mais savons-nous atteindre le proche azur?
Vivre
Sans doute aucun parmi les choses essentielles?
L'alouette, humble oiseau frappé de crainte
Dans les éteules, faible oiseau menacé, nous montre le chemin.
Mais nous rêvions d'un vaste amphithéâtre de nuages,
D'une arche de stuc rose dressée sur l'océan
Jusqu'où la route se perdrait, vêtue de plantes odorantes :
Notre gloire chemine au milieu des splendeurs,
Il n'est pas d'arbre qui ne la salue jusqu'à terre.
Sans un regard pour la roche exténuée par la longue attente,
Les vergers blancs aux feuilles abolies; la vigne pourpre suppliciée
Par la vendange; notre gloire s'en va vers le jour qu'elle invoque,
Refuse de souffrir.
Les pluies,

Les ciels fermés, noirs et féconds, nous ont fait désirer
Le bel azur, après que nous avons perdu notre chemin
Lorsque dans l'ombre exquise et dure, pas à pas,
L'âme suavement s'est laissé conquérir.



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Philippe Delaveau
(1950 - ?)
 
  Philippe Delaveau - Portrait  
 
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