Philippe Delaveau |
Le ciel de mars dépouille de leurs blancs haillons les villages. L'hiver au pied de l'arbre, ayant harassé les décombres Des toits obscurs, où les pommes se rident sous l'écarlate Du vieux linge, enfin jette les armes. L'éclat de son panache Au-dessus des mares, le poitrail gris de ses hordes De reîtres qui manouvrent, À l'ornière il les abandonne, frappées de feu. À quel sommeil S'arrachent les renards dans le crépuscule qui s'attarde? Le geai sur l'arbuste, le merle inspectant le butin Des maigres ronces, expriment pour la nuit qui se déchire Les rites qu'il nous faut déchiffrer. Nous cheminons Encore dans un monde indistinct qui nous connaît à peine, Le cour aveuglé de lumière, pourtant. Nos yeux, sur la figuration De l'éphémère, posent mais pour l'oubli, de brefs regards. Aussi reconnaissable que le babil violet De l'aube, le printemps illumine d'effluves Les branches en lambeaux. Que ne sait-on quérir Sous les neiges ardentes, les signes qu'il adresse, respirer Le parfum de Son passage, au faîte de la nuit bercée de roses? |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
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