Philippe Delaveau |
Apparition dans le ciel clair de l'invisible certitude; rien Ne surgit de l'épaisseur des eaux; rien de tangible; ton silence Parle et mon cour sait l'entendre. La nuit glisse dans l'ombre, lunes baissées, Comme un navire dans l'estuaire. Le jour a clos Ses paupières bleuies; la nuit, le jour et l'ombre Ont mêlé leurs amours. Qu'attendez-vous, yeux, qui ne savez voir? Quel arôme s'épand si le songe oublie de caresser les fleurs? Nos mains, Nos corps et le silence sont à vous, qui passez dans la nuit, Colonne d'ombre, présence immatérielle. Alors nous comprenions Le doux frémissement du feuillage, la solitude fraîche Du verger, le peigne des rosées sur les roses dociles. La nuit privée de nuit s'entrouvre, le jour absent Rayonne et le silence veille avec un chien Dont l'aboiement s'attarde, au loin, derrière un bois de trembles, Quand la brise retombe. Quels secrets ont courbé L'échiné de la flamme; que dilapide en souris bienfaisants La sour des sources, lorsque la brise énonce Un mot peut-être ou du doigt le dessine Sur le linteau de l'herbe où son manteau l'efface? |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
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