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Philippe Delaveau



Xci - Poéme


Poéme / Poémes d'Philippe Delaveau





Il gravit le sentier de la colline, péniblement,

Le bois meurtrit son dos;

Il marche lentement, ployant sous l'invective, les coups,

Sans une plainte.
Même

Il tombe et les pierres aiguës le blessent

Au genou; et le chardon des routes résolues darde

Sa lance; les fleurs ont oublié les hymnes du parfum,

Exhibant au passage leur longue épine.
La populace

Crie sa haine, crache et menace du poing.
Les agneaux

Bêlent au lointain dans la ville acre, sous la poussière

Du soleil ténébreux, et l'autre se démène.

Jérusalem, tes murs saignent sous le jour implacable;

Le froid torride harcèle ce lieu dit du crâne.
Quand le vieux

monde
Croule, de haut en bas le rideau se déchire, et sa tête
S'incline dans le soleil du soir,
Après que le larron a découvert l'amour,
Les soldats étonnés, plus de douceur
Au sublime visage.

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Philippe Delaveau
(1950 - ?)
 
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