Philippe Delaveau |
Il gravit le sentier de la colline, péniblement, Le bois meurtrit son dos; Il marche lentement, ployant sous l'invective, les coups, Sans une plainte. Même Il tombe et les pierres aiguës le blessent Au genou; et le chardon des routes résolues darde Sa lance; les fleurs ont oublié les hymnes du parfum, Exhibant au passage leur longue épine. La populace Crie sa haine, crache et menace du poing. Les agneaux Bêlent au lointain dans la ville acre, sous la poussière Du soleil ténébreux, et l'autre se démène. Jérusalem, tes murs saignent sous le jour implacable; Le froid torride harcèle ce lieu dit du crâne. Quand le vieux monde Croule, de haut en bas le rideau se déchire, et sa tête S'incline dans le soleil du soir, Après que le larron a découvert l'amour, Les soldats étonnés, plus de douceur Au sublime visage. |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
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