Philippe Delaveau |
Assis sur le siège de bois rouge, les yeux voilés par le bandeau, Il Est vêtu de blanc, l'auréole derrière sa tête couronnée Par les épines, décrit la croix de sang dans le ruissellement Des chaumes. Une tête surgit des brumes vertes du néant Et lui crache au Visage; une main gifle; une autre frappe Du bâton ; on le menace au loin - venues de la nuit tumultueuse Des hommes. Impassible, vêtu non pas de pourpre, mais du manteau Filé par la simplicité de l'aube, celle définitive et neuve Qui paraît, au terme de la Nuit douloureuse. Il a déjà franchi Le fleuve de souffrance, et sous une autre latitude, Il est assis, Loin du monde instable qui trépigne, vil, jaloux de gloires trop Humaines. Déjà, dans le temps solennel, Il règne ayant auprès de Lui, La Vierge, à ses pieds, et le chien du Seigneur. Et toi, petit enfant, tu demandais : qui frappe le roi, Lorsque tu vois, sur le trône, levant sa face innocente, Un Christ qui te regarde avec tant de douceur, Alors que sans même le savoir, tu viens de le blesser. |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
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