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Philippe Delaveau |
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Tout me sera mélancolie : la nuit furtive qui se glisse, Lorsque l'arbre du soir se couche sur les toits; ces vieillards Qu'on ramène sur de pauvres chariots après qu'ils ont pris l'air Parmi les inutiles fleurs. Aristote vieilli sut s'approcher De l'être avant qu'on ne l'interne Sous les combles. De lents avions traversent le désordre gris, Au loin. Devant le plat de lentilles chaudes, Archimède s'émeut encore, ou tel autre, qui se souvient? Attendrai-je longtemps que la déesse à ses rivages Argentés, par la main me conduise? Le plat poème ne vaut rien sans l'image Saillante, et pourtant rien ne surpasse un rythme ténébreux. Mais se mouvoir - n'est-ce arracher à l'eau tremblante Du crépuscule ces oiseaux qu'effarouche Le moindre bruit? Peut-être alors s'érige entre la terre humide Et le ciel, quelque savoir moins incertain, Mais pour quelle embellie? |
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Philippe Delaveau (1950 - ?) |
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Portrait de Philippe Delaveau | |||||||||
Eléments de bibliographie |
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