Philippe Desportes |
Quand nous aurons passé l'Infernale rivière, Vous & moy pour nos maux damnez aux plus bas lieux, Moy pour avoir sans cesse idolastré vos yeux Vous pour estre à grand tort de mon cour la meurtrière. Si je puis tousjours veoir vostre belle lumière, Les éternelles nuicts, les regrets furieux N'estonneront mon ame, et l'Enfer odieux N'aura point de douleur qui me puisse estre fiere. Vous pourrez bien aussi vos tourmens modérer, Avec le doux plasir de me veoir endurer, Si lors vous vous plaisez encor en mes traverses. Mais puis que nous avons failly diversement, Vous par inimitié, moy par trop vous aimant, J'ay peur qu'on nous sépare en deux chambres diverses. Poiche voi & io varcate haverem l'onde De l'altra Stige, e sarem fuor de spene, Dannari ad abitar l'ardenti arène De le valli infernaJi, oime, e profonde : |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Philippe Desportes (1546 - 1606) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Philippe Desportes | |||||||||