Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux |
Naissance: 4 février 1688 - Paris Décès: 12 février 1763 Fils d'un fonctionnaire de la marine devenu contrôleur de la Monnaie de Riom, Marivaux se lance jeune dans la littérature. Il rédige des romans, des journaux périodiques et se fait connaître par des comédies données au Théâtre Italien, puis en alternance au Théâtre Français. Son engagement en faveur des Modernes le montre critique envers la versification classique, mais il termine souvent ses pièces par d'agréables chansons comme divertissement. Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux naît à Paris en février 1688. Il a dix ans quand son père est nommé directeur de la Monnaie à Riom, en Auvergne. C'est dans cette ville que Pierre Carlet fait ses études, chez les frères ora-toriens. À 18 ans, il écrit sa première pièce de théâtre, Le Père prudent et équitable, et entend bien continuer dans la voie littéraire même si, pour rassurer ses parents, il entreprend des études de droit à la faculté de Paris, en 1710. Dans la capitale, il fréquente le salon de M1" de Lambert, avec pour mentors le poète La Motte, et le philosophe Fontenelle, tout en écrivant : La Voiture embourbée, Les Effets surprenants de la sympathie, Le Triomphe de Bilboquet pour la seule année 1714. D'une famille d'aristocrates originaires de Normandie, qui avait fourni plusieurs sénateurs au parlement de cette province, son père Nicolas Carlet est fonctionnaire dans l'administration de la marine, de sa naissance jusqu'en 1698. En 1698, ce dernier emmène sa famille s'installer à Riom, en Auvergne, où il vient d'être nommé directeur de la Monnaie4 (Marivaux est âgé de 11 ans à ce moment-là) puis à Limoges. De sa mère, Marie-Anne Bullet, on sait peu de choses. Bibl. Henri Coulet et Michel Gilot, Marivaux, un humanisme expérimental, Larousse, 1973. - Frédéric Dcloffrc, Une préciosité nouvelle, Marivaux et le marivaudage. Colin, 1955, 2' éd. 1967. Auteur de plusieurs romans, dont la Voiture embourbée en 1714, et d'une série d'essais publiés par le Mercure, les Lettres sur les habitants de Paris (1717), les Pensées sur la clarté du Discours (1719), il achève de prendre parti dans la seconde querelle des Anciens et des Modernes en faisant paraître à la fin de 1716 l'Iliade travestie, roman parodique et burlesque. Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux communément appelé Marivaux, est un écrivain français. Homme solitaire et discret, longtemps mal compris, il fut un journaliste, un romancier, mais surtout un auteur dramatique fécond, qui, amoureux du théâtre et de la vérité, observait en spectateur lucide le monde en pleine évolution et écrivit pour les Comédiens italiens, entre 1722 et 1740, des comédies sur mesure et d'un ton nouveau, dans le langage « de la conversation ». Il est, après Molière, Racine, Pierre Corneille et Musset le cinquième auteur le plus joué par la Comédie française. Il parvint à se faire élire le 24 décembre 1742 en remplacement de l'abbé Houtteville, par l'influence de Mme de Tencin, mais surtout parce qu'il avait Voltaire pour concurrent et que l'Académie en voulait encore moins. Marivaux fut reçu le 4 février 1743 par Languet de Gergy dont le discours contenait des critiques qui blessèrent Marivaux au point qu'il voulait en demander publiquement satisfaction à l'Académie. Une autre fois, faisant une lecture devant la Compagnie, il s'aperçut qu'on ne l'écoutait pas, « il termina brusquement sa lecture, avec un mécontentement qu'on lui pardonna ». (d'Alembert). Le 7 juillet 1717, il épouse une femme de cinq ans son aînée qui lui apporte une dot confortable, dot qui va être engloutie dans la banqueroute du financier écossais John Law. Tout en collaborant à des revues (comme Le Mercure, ou, plus tard, Le Spectateur français, dont il est le fondateur) il fait jouer une tragédie Annibal qui est un échec, et Arlequin poli par l'amour, comédie interprétée, avec succès, par une troupe italienne. Il trouve en outre le temps, à 33 ans, d'être licencié en droit. Mais cet avocat au Parlement ne plaidera jamais. La Surprise de l'amour (1722), La Double Inconstance (1723), ses deux premières grandes pièces l'imposent définitivement. Il connaîtra dès lors alternance de succès (Le Prince travesti, La Fausse suivante, L'île des esclaves, La Seconde Surprise de l'amour, Le Jeu de l'amour et du hasard, Les Fausses Confidences...) et d'échecs qu'il attribuera aux cabales montées par les envieux (Le Dénouement imprévu, L'Héritier du village, L'île de la Raison, La Colonie, Le Triomphe de l'amour...) Ses idées en avance sur son temps, et son style déconcertent ses contemporains. Voltaire, qui fréquente comme lui le café Procope, se moque de l'apparente légèreté de son écriture en prétendant qu'il « pèse des oufs de mouche dans des toiles d'araignée ». En 1742, Marivaux est élu à l'Académie française grâce à l'appui de Mmc de Tencin, dans le salon de laquelle se réunissent les encyclopédistes. Deux ans plus tard, il rencontre MUc de Saint-Jean, qui désormais partagera sa vie et l'aidera à payer ses dettes. Sa femme est morte en 1723, sa fille prend le voile chez les bernardines en 1745. Il est seul. Il écrit moins, et consacre son talent au roman et aux essais, qu'il juge plus dignes de son état d'académicien, plutôt qu'au théâtre, trop léger. Cet auteur qui a été en vogue n'est plus à la mode, les philosophes l'ignorent ; il en souffre, bien qu'il ne se soit jamais trop soucié de sa gloire. Une « hydropisie de poitrine » emporte le 12 février 1763, à l'âge de 75 ans, ce dramaturge incompris de son temps, et qui ne sera redécouvert qu'au XXe siècle. Ouvres Marivaux est, avec l'abbé Prévost, un des écrivains qui ont le plus profondément réfléchi sur le paradoxe de l'écriture romanesque. Sa grande ouvre romanesque est La Vie de Marianne dont la rédaction s'étend sur environ quinze ans (1726-1741). L'héroïne, âgée, raconte sa vie, mais entremêle son récit de réflexions, de méditations, sur l'amour, l'amitié, la sincérité, la reconnaissance sociale du mérite personnel. L'ouvre demeure inachevée. Lettres sur les habitants de Paris (1717-18) Le Spectateur français (1721-24) L'Indigent philosophe (1726) Le Cabinet du philosophe (1734) Romans Pharsamon ou Les Folies (écrit en 1713, édité en 1737) Les Aventures de *** ou les Effets surprenants de la sympathie (1714) La Voiture embourbée (1714) Le Bilboquet (1714) Le Télémaque travesti (1717) La Vie de Marianne (écrit entre 1727 et 1740) Le Paysan parvenu (écrit en 1734-1735) |
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1688 - 1763) |
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Portrait de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux | |||||||||
Biographie / chronologiePierre Carlet de Chamblain de Marivaux, plus communément appelé Marivaux, né le 4 février 1688 à Paris où il est mort, presque oublié, le 12 février 1763, est un journaliste, auteur dramatique et romancier français. Par sa naissance, il appartient à une famille de magistrats qui a ses racines en Normandie. |
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