Pierre de Brach |
Despuis que j'ay perdu ma compagne fidelle Et que la mort la clost sous un poudreux tumbeau Je fay cercher par tout pour trouver un aneau Qui ait d'un chef de mort la semblance mortelle. Mais, sans prendre d'ailleurs sa figure cruelle, Que ne pren je mon corps pour servir de tableau ? Il ne faut qu'un grand cueur et qu'un petit couteau Pour y tirer au vif sa forme naturelle. Je jure, ce vouloir m'a mille fois tante, Mais Dieu, qui le deffend, retient ma volonté : Las ! je le prie tant que la mort il m'envoie ! La mort qui fist ma mort, ma vie alors sera, La mort qui fust mon mal, mon bien me causera, La mort qui fust mon dueil, alors sera ma joie. |
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Pierre de Brach (1547 - 1841) |
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Portrait de Pierre de Brach | |||||||||