Pierre de Brach |
Sombre allée, en lauriers espaissement ombreuse, Qui me sers de carrière, ou je vay si souvent, Esperonné de dueil, cerchant et ne trouvant Ce que m'a desrobé la tombe ténébreuse. Ta belle promenade un temps me fust heureuse, Quand nos devis alloient tes feuilles esmouvant : Mais, ores que mes pleurs vont la terre abrevant, Autant que tu m'as pieu je te trouve ennuyeuse. Beaus lauriers, je pençoy, sans ce triste mechef, Un jour de vos rameaus voir couronner mon chef : Je n'ay plus ce désir et meshuy je proteste Que mon chef ne sera de vert environné : Ou, s'il faut que mon front soir un jour couronné, Ce sera d'un cyprez à la branche funeste. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Pierre de Brach (1547 - 1841) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Pierre de Brach | |||||||||