Pierre de Ronsard |
L'an se rajeunissait en sa verte jouvence Quand je m'épris de vous, ma Sinope cruelle : Seize ans étaient la fleur de votre âge nouvelle Et votre teint sentait encore son enfance. Vous aviez d'une infante encor la contenance, La parole et les pas ; votre bouche était belle, Votre front et vos mains dignes d'une immortelle, Et votre oil, qui me fait trépasser quand j'y pense. Amour, qui ce jour-là si grandes beautés vit, Dans un marbre, en mon cour, d'un trait les écrivit : Et si pour le jourd'hui vos beautés si parfaites Ne sont comme autrefois, je n'en suis moins ravi, Car je n'ai pas égard à cela que vous êtes, Mais au doux souvenir des beautés que je vis. |
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Pierre de Ronsard (? - 1585) |
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Portrait de Pierre de Ronsard | |||||||||
Biographie1524 - (10 ou 11 septembre) : naissance au château de la Posson-nière (Couture, Loir-et-Cher). Orientation bibliographique |
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