Pierre de Ronsard |
Docte Butet, qui as montré la voie Aux tiens, de suivre Apollon et son Chour, Qui le premier t'espoinçonnant le cour Te fit chanter sur les monts de Savoie, Puisque l'amour à la mort me convoie, Dessur ma Tombe, après que la douleur M'aura tué, engrave mon malheur De ces sept vers que pleurant je t'envoie : Celui qui gît sous cette tombe ici, Aima première une belle Cassandre, Aima seconde une Marie aussi, Tant en amour il fut facile a prendre. Marie, vous avez la joue aussi vermeille Qu'une rose de mai, vous ave les cheveux Entre bruns et châtains, frisés de mille nouds, Centement tortillés tout autour de l'oreille. Quand vous étiez petite, une mignarde abeille Sur vos lèvres forma son nectar savoureux, Amour laissa ses traits en vos yeux rigoureux, Pithon * vous fît la voix à nulle autre pareille. Vous avez les tétins comme deux monts de lait, Qui pommellent ainsi qu'au printemps nouvelet Pommellent deux boutons que leur châsse environne. De Junon sont vos bras, des Grâces votre sein, Vous avez de l'Aurore et le front et la main, Mais vous avez le cour d'une fière Lionne. |
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Pierre de Ronsard (? - 1585) |
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Portrait de Pierre de Ronsard | |||||||||
Biographie1524 - (10 ou 11 septembre) : naissance au château de la Posson-nière (Couture, Loir-et-Cher). Orientation bibliographique |
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