Pierre de Ronsard |
Baiser, fils de deux lèvres closes, Filles de deux boutons de roses, Qui serrent et ouvrent le ris Qui déride les plus marris ; Baiser ambrosin que j'honore Comme mon tout, et dont encore Je sens en ma bouche souvent, Plus d'un jour après, le doux vent ; Et vous, bouche de sucre pleine, Qui m'engendrez de votre haleine Une odeur qui au cour descend Et mille parfums y répand ; Et vous, mes petites montagnes, Je parle à vous, lèvres compagnes, Dont le corail naïf et franc Cache deux rangs d'ivoire blanc ; Je vous supplie, n'ayez envie D'être homicides de ma vie : Pour du tout tuer mon émoi, Mille fois le jour baisez-moi. |
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Pierre de Ronsard (? - 1585) |
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Portrait de Pierre de Ronsard | |||||||||
Biographie1524 - (10 ou 11 septembre) : naissance au château de la Posson-nière (Couture, Loir-et-Cher). Orientation bibliographique |
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