Pierre Emmanuel |
Console, ô Mort, mon cour sans ombre et seul, soleil profond, frappant d'aplomb la chair. Ah ! la chère Ombre morte, victime enfin de cette faim, ce fol ennui qui tue la Nuit et tourne et luit et roule là ! Le gouffre et la roue rayonnante, le sang silencieux qui s'ouvre, et, Ciel ! j'entends le sourd écho des coups qui sapent l'âme... Oh tremble, tremble corps creusé par le sang et qui ruses, sentant sans cesse t'ébranler le bélier... Ce bruit lourd par l'oubli engourdi, mais qui reprend, prolonge la peur, devient panique et dur, atteint l'azur, faisant crouler le jour dans le sang, et le sang dans l'absence... Et les tours, les tombes et les temples tombes es monts rasés, le monde las, contemple o Mort ! la cendre d'or de l'étendue, l'encens |
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Pierre Emmanuel (1916 - 1984) |
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Portrait de Pierre Emmanuel | |||||||||
Biographie / OuvresNé à Gan (Basses-Pyrénées), le 3 mai 1916. |
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