Pierre Jean Jouve |
Que tu es belle maintenant que tu n'es plus La poussière de la mort t'a déshabillée même de l'âme Que tu es convoitée depuis que nous avons disparu Les ondes les ondes remplissent le coeur du désert La plus pale des femmes Il fait beau sur les crêtes d'eau de cette terre Du paysage mort de faim Qui borde la ville d'hier des malentendus Il fait beau sur les cirques verts inattendus Transformés en églises Il fait beau sur le plateau désastreux nu et retourné Parce que tu es si morte Répandant des soleils par les traces de tes yeux Et les ombres des grands arbres enracinés Dans la terrible Chevelure celle qui me faisait délirer Pierre Jean Jouve |
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Pierre Jean Jouve (1887 - 1976) |
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Portrait de Pierre Jean Jouve | |||||||||