Pierre Louÿs |
Ô Déesse en nos bras si tendre et si petite, Déesse au coeur de chair, plus faible encor que nous, Aphrodite par qui toute Ève est Aphrodite Et se fait adorer d'un homme à ses genoux, Toi seule tu survis après le crépuscule Des grands Olympiens submergés par la nuit. Tout un monde a croulé sur le tombeau d'Hercule, Ô Beauté! tu reviens du passé qui s'enfuit. Telle que tu naquis dans la lumière hellène Tu soulèves la mer,tu rougis l'églantier, L'univers tournoyant s'enivre à ton haleine Et le sein d'une enfant te recueille en entier. Telle que tu naquis des sens de Praxitèle Toute amante est divine, et je doute,à ses yeux, Si le Ciel te fait femme ou la fait immortelle, Si tu descends vers l'homme ou renais pour les Dieux. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Pierre Louÿs (1870 - 1925) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Pierre Louÿs | |||||||||
Biographie / OuvresPierre Louis, dit LOUYS, écrivain français né à Gand le 10 décembre 1870 et décédé à Paris le 06 juin 1925. Oeuvres principales : Les chansons de Bilitis (1894), Aphrodite (1896), La femme et le pantin (1898), Les Aventures du Roi Pausole (1901),.... |
|||||||||