Pierre Louÿs |
Enfant, ne passe pas sans m'avoir aimée. Je suis encore belle, dans la nuit ; tu verras combien mon automne est plus chaud que le printemps d'une autre. Ne cherche pas l'amour des vierges. L'amour est un art difficile où les jeunes filles sont peu versées. Je l'ai appris toute ma vie pour le donner à mon dernier amant. Mon dernier amant, ce sera toi, je le sais. Voici ma bouche, pour laquelle un peuple a pâli de désir. Voici mes cheveux, les mêmes cheveux que Psappha la Grande a chantés. Je recueillerai en ta faveur tout ce qu'il m'est resté de ma jeunesse perdue. Je brûlerai les souvenirs eux-mêmes. Je te donnerai la flûte de Lykas, la ceinture de Mnasidika. |
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Pierre Louÿs (1870 - 1925) |
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Portrait de Pierre Louÿs | |||||||||
Biographie / OuvresPierre Louis, dit LOUYS, écrivain français né à Gand le 10 décembre 1870 et décédé à Paris le 06 juin 1925. Oeuvres principales : Les chansons de Bilitis (1894), Aphrodite (1896), La femme et le pantin (1898), Les Aventures du Roi Pausole (1901),.... |
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