Pierre Louÿs |
Qu'on déserte la ville! que nul rallume L'autel! nous laisserons à tout jamais,ce soir, Les dieux horribles de la terre,et dans le noir Nous partirons,suivis par un frisson d'écume... La nef impérieuse à travers l'amertume Bondira, tranchant l'eau du fil de son coupoir Et nous nous pencherons sur la proue, à l'espoir De vos terribles voix, déesses de la brume! Grands poissons glauques d'où fleurissent des corps blancs, Nus miroirs de la lune et des flots nonchanlants, Vous qui chantez vos yeux dans les algues, Sirènes! Quand nous aurons touché vos bouches, vous pourrez, D'un signe seulement de vos doigts adorés, Délivrer dans la mort nos âmes plus sereines. |
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Pierre Louÿs (1870 - 1925) |
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Portrait de Pierre Louÿs | |||||||||
Biographie / OuvresPierre Louis, dit LOUYS, écrivain français né à Gand le 10 décembre 1870 et décédé à Paris le 06 juin 1925. Oeuvres principales : Les chansons de Bilitis (1894), Aphrodite (1896), La femme et le pantin (1898), Les Aventures du Roi Pausole (1901),.... |
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