Pierre Motin |
Beaux yeux, sorciers et doux, mes uniques flambeaux, Flambeaux, ah ! qu'ai-je dit ? c'est trop peu, mais vous êtes Deux astres qui d'amour sereinez * les tempêtes, Frères jumeaux plus doux que les Frères Jumeaux; Petits globes tout ronds, tout sereins et tout beaux, Beaux yeux, vous n'êtes pas ni flambeaux ni planètes, Mais des miroirs ardents ; et vos flammes si nettes Pourraient dessus la mer embraser des vaisseaux; S'il est vrai, comme il est, que l'on soit embrasé, Des rayons d'un soleil au miroir exposé, À ces miroirs ardents votre pouvoir ressemble; Mais eux ne peuvent rien sans le pouvoir des cieux; Vous n'en avez que faire, ô beaux yeux radieux : Vous êtes le miroir et le soleil ensemble. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Pierre Motin (1566 - 1612) |
Portrait de Pierre Motin |