Pierre Osenat |
Sur le ponton des en allés Où l'oursin affûte ses armes, Au port des cours mal consolés l'Ankou vient usiner des larmes. Au port où l'équinoxe aboie, Connivence des goélands, Le café clôt ses contrevents, Se signent les filles de joie. Au port des amours sans visage On entend la cloche des eaux Sonner l'appel du long passage Et gémir l'âme des bateaux. Beau matelot pour une femme, Algue verte au bras des brisants, Ton corps se tord, roule à la lame, C'est pourquoi la mer pleure blanc. Il n'y a plus de port à l'île, L'éternité reprend son dû Et l'on voit le marin perdu Mettre le cap sur l'Évangile. |
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Pierre Osenat (1908 - 2007) |
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Portrait de Pierre Osenat | |||||||||