Pierre Oster |
Naissance: Nogent-sur-Marne en 1933 Décès: ... Pierre Oster, est un poète et éditeur français. Il est d'origine luxembourgeoise. Après son mariage avec Angella Soussouev, en 1971, il joint à son nom celui de sa femme. Il fait ses études au collège Sainte-Croix de Neuilly, au lycée Buffon, en khâgne au lycée Louis-le-Grand puis à l'Institut d'études politiques de Paris. Il publie Premier poème dans Le Mercure de France en 1954, grâce à Pierre-Jean Jouve et, tout de suite après, Quatre Quatrains gnomiques dans La Nouvelle Revue française, grâce à Marcel Arland et Jean Paulhan. Son premier recueil, Le Champ de mai, paraît en 1955 dans la collection « Métamorphoses », dirigée par Jean Paulhan. Il reçoit pour celui-ci le prix Felix-Fénéon, comme il recevra en 1958 le prix Max-Jacob pour Solitude de la lumière, une année après la résiliation de son sursis, qui provoque son départ aux armées, en Algérie, où il restera jusqu'en 1959. À son arrivée à Blida, il trouver un mot de son ami Édouard Glissant : « Déserte ! » Pierre Oster a publié ses premiers poèmes grâce à Jean Paulhan. Parmi ses livres : Le champ de mai (1955), Solitude de la lumière (1957), Un nom toujours nouveau (1960), La grande année (1964), Les Dieux (1970), Pratiquede l'éloge (1977), Requêtes ( 1977), L'ordre du mouvement (1991). Quatre textes, ou plutôt quatre fragments. Mais dissimulés au lecteur rapide. Mais significatifs, et d'un ton qui exige, outre l'intérêt, un effort et le refus du vieux respect humain. Car Jean Paulhan cherche à nous entraîner, par touches légères, dans un domaine où communément nous répugnons à entrer, moins par fidélité à je ne sais quel rationalisme naturel que par crainte d'être vus en mauvaise compagnie. Ce n'est pas là une situation agréable que d'aboutir un jour à penser comme ces gens qui jamais ne firent souche en Sorbonne. Tel est le train de la vie que l'on s'effraie aisément. I1 y a tout un jeu de balance, et bien des manoeuvres d'intimidation, dans les évolutions stratégiques des professeurs. Des guerres se déclarent de chaire à chaire, des alliances se forment, se dénouent. Des injures volent, qui ne sont pas revêtues du caractère homérique! Jean Paulhan, quant à lui, préférait les isolés, les perdants. Enclin à prendre le contre-pied, il avait du goût, et davantage, pour des métaphysiciens entourés de mépris. Insensible aux conventions et au siècle, il annotait les Chestov et les Nicolas de Cues. Il écoutait l'anonyme voix souterraine qui, toujours, réclamera contre nos systèmes réducteurs. Publications Le Champ de mai, Paris, Gallimard, 1955. Solitude de la lumière, Paris, Gallimard, 1957. Un nom toujours nouveau, Paris, Gallimard, 1960. La Grande Année, Paris, Gallimard, 1964 Les Dieux, Paris, Gallimard, 1970. Chiffres en ballade, avec Yutaka Sugita, Paris, Hachette, 1972. Requêtes, frontispice de Jean Bazaine, Montpellier, Fata Morgana, 1977. Pratique de l'éloge, Neuchâtel et Genève, À la Baconnière, 1977 ; Gallimard, 2009 Cérémonial de la réalité, un dessin de Martin Melkonian, Marel-sur-Mauldre, Qui vive, 1981. Rochers. Trente et unième poème, quatre empreintes originales d'Anne Stéphane, Mazamet, Babel, 1982. Le Murmure, Le Pontet, Marchant Ducel, 1982. Art poétique, un dessin de René Münch, postface de Jean-Michel Maulpoix, Mareil-sur-Mauldre, Qui vive, 1983. Vingt-neuvième poème suivi de L'Exploration de la poussière (entretien), L'Alphée, 1985. Art poétique, quatre lithographies de Jean Bazaine, Maison du livre de Péouges, mars 1987. Les Vigneaux. Honneur à Dorothée Léger, L'Apprentypographe, 1987. Dictionnaire des citations françaises, Le Robert, 1987 puis 2006. L'Hiver s'amenuise, Dijon, Ulysse fin de siècle, 1990, L'Ordre du mouvement, Mazamet, Babel Éditeur, 1991. Requêtes, Cognac, Le temps qu'il fait, 1992. Une Machine à indiquer l'univers, Sens, Obsidiane, 1992 Saint-John Perse, Mazamet, Babel Éditeur, 1992. Alchimie de la lenteur, Mazamet, Babel éditeur, 1997. Le Savoir de la terre, Mazamet, Babel éditeur, 1998. Membres épars des dieux, illustrations de Mireille Brunet-Jailly, Sauveterre, Jean-Louis Meunier, 1999. Paysage du Tout 1951-2000, préface d'Henri Mitterand, Paris, Gallimard, 2000. « Je la craignais », dans : Un Bouquet pour Dominique Aury', Mazamet, Babel-Éditeur, 2007. Pratique de l'éloge, Paris, Gallimard, 2009 [sous bande rouge De Claudel à Deguy"]. Vignettes russes, avant-propos au volume d'Anna Akhmatova, L'églantier fleurit, et autres poèmes, Genève, La Dogana, 2010. |
Pierre Oster (1933 - ?) |
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Portrait de Pierre Oster | |||||||||