Pierre Poupo |
L'hyver s'en va passé : l'arondelle senestre Retournant d'outre-mer dessous nostre orizon, Pour revouter de neuf sa caduque maison, Vient de son hoste ancien le plancher reconnoistre. Les arbres pleins de sève, et de limon terrestre Sentent l'air génital de la gaye saison : Percent en mille endroits d'un petit aiguison Leurs rameaux boutonnez, pour la fleur qui veut naistre. L'annuel renouveau aux plus bestes apprend (Quand la foy cesserait qui certain nous en rend) Que nos corps pour un temps hyvernez sous les lames, Reverdiront un jour pour jamais ne sécher : Proches du clair soleil qui luit sans se coucher, Au verger éternel ou précèdent leurs âmes. |
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Pierre Poupo (1552 - 1592) |
Portrait de Pierre Poupo |