Pierre Pyard de la Mirande |
Ces prés, heureux témoins de notre amitié sainte, Puissent, ma Doralise, à jamais être verts, Toujours de fleurs de joncs et de glaïeuls couverts, Sans de la courbe faux jamais sentir l'atteinte. Y puissions-nous toujours, francs de haine et de crainte, Le long des clairs ruisseaux serpentant au travers, Nous baiser sans soupçon, et couchés à l'envers L'un et l'autre d'Amour nous entrefaire plainte. Qu'en l'écorce des saux nos chiffres engravés Contre l'effort du temps soient du ciel préservés, Afin d'être témoins à la race future. Combien ferme en nos cours autrefois fut l'amour, Dont malgré le trépas la flamme chaste et pure En nos esprits unis rayonnera toujours. |
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Pierre Pyard de la Mirande (? - ?) |
Portrait de Pierre Pyard de la Mirande |