Pierre Reverdy |
La seule clef du ciel entre ces rochers blancs C'est l'aigle Quand la lame de fer coupe la vague en deux Ma main écrit ton nom sur la glace déserte Un navire indécis navigue vers mes yeux Les rayons du soleil tombent en lourdes tresses Au bord du matin blanc Et sur le sable fin les pistes en détresse Tournent à tous les vents L'ombre silencieuse est humide Autour de l'horizon et sous les rochers noirs Où le poisson mourant joue sa dernière carte Le côté blanc de notre espoir Dans l'émouvant et doux sillage de la barque Suit le trait d'union entre les continents Dans le grelot d'azur immense perle vide Midi sonne au vibrant métal Toutes les bouches plus avides se taisent au même signal Quand le chemin s'ouvre et s'anime Aux reflets dansants du falot Le chemin qui rampe et qui brille Le chemin secret plein d'échos d'éclairs de lanterne et d'étoiles de formes dans la vapeur d'eau Sur les têtes noyées sans rêve et sans mystère Les têtes détachées des astres sans halo |
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Pierre Reverdy (1889 - 1960) |
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Portrait de Pierre Reverdy | |||||||||
La vie et l'Ouvre de pierre reverdyPierre Reverdy est né à Narbonne le 13 septembre 1889 à midi. Il vécut à Paris et à Solesmes; il est mort à Solesmes en 1960. Il grandit au pied de la Montagne Noire dans la maison de son père, qui lui transmet le lire et l'écrire. Plusieurs de ses proches ancêtres avaient été sculpteurs, travaillant la pierre d'église et le bois. Il fait ses études au petit lycée de Toulouse et au collège de Narb |
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