Pierre Reverdy |
Il y a des mains qui passent Quelque chose passe dans le vent Trois têtes au moins se balancent Mes yeux partent à fond de train J'arriverais à temps Mais un poing me retient Un homme est tombé Quelqu'un est sorti et n'est pas rentré Au cinquième la lampe est toujours allumée Dans la nuit Sous la pluie francs cinquante de taxi Le numéro tombe à l'eau Elle passe devant la bouche d'égout Le trou Quel dégoût La pendule qui bat dans la maison est comme un cour Il y a des moments où l'on voudrait être meilleur Ou tuer quelqu'un Là il y a un piège Un chat noir file sur la neige Et des gens! Des gens que je crains moins que les agents La lune est fatiguée de regarder la nuit Elle est partie Et je vais m'y mettre La porte ne me sert de rien ni la fenêtre Je prie pour émouvoir le concierge du paradis Celui où tu vis heures / Dans la vie je me serai toujours levé trop tard Le temps est passé Je n'ai rien fait Une ombre glisse entre cour et jardin Je serai là encore demain matin Sur le trottoir Des visages flottent là-bas dans le brouillard |
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Pierre Reverdy (1889 - 1960) |
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Portrait de Pierre Reverdy | |||||||||
La vie et l'Ouvre de pierre reverdyPierre Reverdy est né à Narbonne le 13 septembre 1889 à midi. Il vécut à Paris et à Solesmes; il est mort à Solesmes en 1960. Il grandit au pied de la Montagne Noire dans la maison de son père, qui lui transmet le lire et l'écrire. Plusieurs de ses proches ancêtres avaient été sculpteurs, travaillant la pierre d'église et le bois. Il fait ses études au petit lycée de Toulouse et au collège de Narb |
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