Pierre Reverdy |
Vous ne passerez jamais par cette porte basse ni l'allée du milieu La tête énorme et lourde les dépasse le ciel se coupe en deux S'il y avait une autre mesure entre la main et l'oeil Un cour qui se méprenne Et le front plus couvert Quelques lignes de feu Des mots plus difficiles Et les rires des yeux Enfin quelque signe que l'on comprenne Ou un refrain pareil La mer dans les oreilles Quelques mots plus cruels Mais le monde est ouvert à tous les pas Aux ailes Et même au vent du soir Pour passer la ruelle où crie l'homme aux prunelles qui saignent Les mains pleines de neige Et les pieds titubants le cou serré dans le halo du dernier réverbère Sur le trottoir luisant On traverse des cadres de lumière le long des murs déteints et creux où passent des clairières des hommes vus de dos Des éclairs étoufFés des visages de plâtre et des cris déchirés Et si la tête tombe Que l'arc monte au rideau Si la pluie le décore de larmes mêlées d'eau l'allée devient trop courte la porte se referme Et celui qui venait s'arrête à deux genoux Contre le talus et le revers de pierre La tête on ne sait où |
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Pierre Reverdy (1889 - 1960) |
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Portrait de Pierre Reverdy | |||||||||
La vie et l'Ouvre de pierre reverdyPierre Reverdy est né à Narbonne le 13 septembre 1889 à midi. Il vécut à Paris et à Solesmes; il est mort à Solesmes en 1960. Il grandit au pied de la Montagne Noire dans la maison de son père, qui lui transmet le lire et l'écrire. Plusieurs de ses proches ancêtres avaient été sculpteurs, travaillant la pierre d'église et le bois. Il fait ses études au petit lycée de Toulouse et au collège de Narb |
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