Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais |
Naissance: 24 janvier 1732 à Paris Décès: 18 mai 1799 Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, est un écrivain, musicien, homme d'affaires et poète français, considéré comme l'une des figures emblématiques du siècle des Lumières. Écrivain français (1732-1799, né et mort à Paris). D'abord horloger, comme son père, il occupe ensuite les fonctions de maître de harpe et de guitare des filles de Louis XV. Devenu secrétaire du roi (1761), anobli, il est cependant éloigné de la Cour à cause de ses relations avec une des jeunes princesses. Il se lance alors dans la spéculation, non sans être mêlé parfois à des affaires assez douteuses ; il fait notamment fortune en fournissant des armes et des munitions aux Américains insurgés contre l'Angleterre. Il se marie en 1756 avec Madeleine-Catherine Aubertin, veuve Franquet, de presque dix ans son aînée ; celle-ci meurt un an plus tard. On le soupçonne de l'avoir tuée et c'est l'occasion du premier de la longue suite de procès et de scandales qui devaient marquer son existence. C'est en 1756 qu'il prend le nom de Beaumarchais, nom d'une terre qui appartenait à sa première épouse. Des nombreux procès qu'il soutient, l'un le conduit à rédiger, pour sa défense, des Mémoires qui assurent son succès grâce à la façon brillante dont il s'y justifie tout en attaquant les abus de la justice sous l'Ancien Régime. Mais la célébrité lui vient surtout du théâtre. Deux pièces, entre autres, font sa fortune et sa réputation : Le Barbier de Séville (1775) et Le Mariage de Figaro (1784) dans lesquels il pressent les libertés de la Révolution française approchante. Il devient en 1759 professeur de harpe de Mesdames, filles de Louis XV, il se lie d'amitié avec le financier de la Cour, Joseph Paris Duverney qui lui permet d'acquérir la charge qui lui confère la noblesse et lui permet d'entrer dans le monde des finances et des affaires. Il se lance dans les spéculations commerciales et déploie un tel génie en ce genre qu'en peu d'années il acquiert une grande fortune et il achète une charge de secrétaire du roi. Il devient ensuite lieutenant général des chasses et commence à écrire des petites parades pour des théâtres privés (Les Bottes de sept lieues, Zirzabelle, Jean Bête à la foire) qui jouent sur un comique de mots et de corps proche de la farce. Il est aussi à l'époque patronné par le prince de Conti. En 1768, il épouse Geneviève-Madeleine Wattebled, veuve de Lévêque, garde général des Menus-Plaisirs, qui meurt en 1770, à 39 ans, laissant une importante fortune. Beaumarchais est accusé de détournement d'héritage. Presque oublié, il meurt en 1799. Brillant, dilettante, impécunieux et intrigant, Beaumarchais est, à l'image de Figaro, 'ambitieux par vanité, laborieux par nécessité, mais paresseux... avec délices ! Orateur selon le danger ; poète par délassement ; musicien par occasion... 'A travers ses comédies, c'est l'émergence des libertés populaires qui se fait jour, dans un monde où l'aristocratie vacille au contact des idées philosophiques. Ouvres Théâtre: Eugénie, drame en 5 actes en prose avec un essai sur le drame sérieux. Première représentation : 29 janvier 1767. Les Deux Amis, ou le Négociant de Lyon, drame en 5 actes et en prose, Vve Duchesne, Paris, 1770. Première donnée à la Comédie-Française le 13 janvier 1770. Tarare, mélodrame en 5 actes, P. de Lormel, Paris, 1787. Première donnée à l'Académie royale de musique le 8 juin 1787. Livret de Beaumarchais, musique de Salieri. Trilogie de Figaro, ou Le Roman de la famille Almaviva, selon l'appellation donnée par Beaumarchais dans une préface de La Mère coupable : Le Barbier de Séville ou la Précaution inutile, comédie en 4 actes, Ruault, Paris, 1775. Première donnée à la Comédie-Française le 23 février 1775 et 2e représentation du Barbier de Séville en 4 actes le 25 février 1775. La Folle journée, ou le Mariage de Figaro, comédie en 5 actes et en prose, Ruault, Paris, 1778. Première donnée à la Comédie-Française le 27 avril 1784. L'Autre Tartuffe, ou la Mère coupable, drame moral en 5 actes, Silvestre, Paris, 1792, an II [sic]. Première donnée le 6 juin 1792. Ouvres complètes de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, publiées par P.-P. Gudin de La Brenellerie, L. Collin, Paris, 1809. 7 volumes in-8° avec gravures. I-II. Théâtre ; III-IX. Mémoires ; V. Époques ; VI-VII. Correspondance. Le Tartare à la Légion, édition établie, présentée et annotée par Marc Cheynet de Beaupré, Le Castor Astral, Collection "Les Inattendus", 1998, 232 pp. (Cet ouvrage retrace les liens entre Beaumarchais et Joseph Paris Duverney, détaillant les phases du procès qui opposa Beaumarchais au comte de La Blache, relatif à la succession du financier. Outre le texte annoté du dernier mémoire à consulter de l'affaire, il donne un éclairage intéressant sur les circonstances ayant présidé à la rédaction du Mariage de Figaro et du Barbier de Séville). |
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732 - 1799) |
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Portrait de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais | |||||||||