Pontus de Tyard |
Le grand esprit errant par la machine ronde Du Ciel plus haut voûté les innombrables yeux, Le courbe porte-signe et les estoilez Dieux Guide de nos destins, et troupe vagabonde : Le feu plus Ethéré, l'aer léger, l'humide Onde, Et la terre pesante, au giron fructueux, Changent incessamment, ou de forme ou de lieux : Rien n'est constant, Ah ! rien n'est constant en ce monde. Si est vraiment, je sens une constance en moy : L'inviolable, ferme, opiniastre foy, Qui ne peut jamais croistre, et qui ne peut s'estaindre. Et dea ! vous ma maistresse, avez vous rien constant ? Vous plaist-il pas pour moy reciproquer autant ? He, crainte-crainte, Helas ! que tu me donne à plaindre. |
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Pontus de Tyard (1521 - 1605) |
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Portrait de Pontus de Tyard | |||||||||