Pontus de Tyard |
J'ay tant crié, o doulce Mort, renverse Avec ce corps mon grief torment souz terre, Que je me sens presque finir la guerre De l'espérance à mon désir diverse. Voy, Dame, voy, que les pleurs que je verse, Et les souspirs ardens, que je deserre Hors de mon cour, et le traict qui m'enferre, Veullent finir si dure controverse. Mes pleurs ont ja tant d'humeur attiré, Et mes soupirs tant d'ardeur respiré, Et tant de sang ce traict m'ha fait respandre, Que sans humeur, chaleur, ou sang encore, Ce peu d'esprit qui m'est resté t'adore En ce corps sec, froid, pasle, et presque en cendres. |
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Pontus de Tyard (1521 - 1605) |
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Portrait de Pontus de Tyard | |||||||||