Raymond Queneau |
J'connaitrai jamais le bonheur sur terre je suis bien trop con Tout me fait souffrir et tout est misère pour moi pauvre con Tout ce qui commenc' va trop mal finir toujours pour les cons Tout plaisir s'efface - après c'est bien pire du moins pour les cons L'angoisse m'étreint m'étrangle et j'empire de plus en plus con Je ne sais que faire ou pleurer ou rire comme font les cons Quelquefois c'est bleu puis c'est noir de suie la couleur des cons On voudrait chanter mais voilà la pluie qui arroz' les cons On veut espérer mais surgit l'ennui qui teinte les cons On voudrait danser - le sol est de boue pataugent les cons Nous sommes idiots bouffant la gadoue nous sommes des cons L'amour se balade en un autogyre au-dessus des cons Qui lèvent le nez 'vec un doux sourire sourire de cons Attendant encor la belle aventure illusion de cons Car ils sont réduits à leur seul'nature nature de cons Les roses les fleurs et les clairs de lune c'est pas pou* les cons Les cons ils y croient mais c'est pour des prunes aliment de cons |
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Raymond Queneau (1903 - 1976) |
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Portrait de Raymond Queneau | |||||||||
ChronologieQueneau est un véritable acrobate. Toute sa vie il a jonglé entre littérature et mathématiques, malice et gravité, tendresse et dérision, érudition et innocence, humour et amertume. Curieux de tout, il a eu également une ambition encyclopédique ( la liste des livres qu'il a lus et souvent relus, établie par lui même, comporte environ 10 000 titres) et une volonté d'effectuer une recherche permanen |
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