Raymond Queneau |
Le velours olfactif et grenu du dupont rouge [lie-de-vinette étalé par plaques sous les marronniers des lumières [descendantes drape le sort mortel des ombres tamisées des bourgeois [frétillantes dans l'ombre de la ville où le tramway s'endort dans [un bruit de clochettes Il dort aussi la nuit tels ces véhicules en leurs dépôts [lointains suburbain l'appel des timbres n'éveille pas le drap qui [songe et rêve sans postérieur posé sur lui près des chaises qui dans [le noir s'épongent comme un chien de chasseur au gibier qui le fuit du [soir jusqu'au matin Demain s'éveillera velours harpe des ongles crissement [des paumes s'éveillera velours toujours velours et les garçons [herbus pieds noirs gèmeront sur ses pattes la neige des bois passés au [laminoir tandis que le jour épargne encor le creux sordide de [ces atomes |
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Raymond Queneau (1903 - 1976) |
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Portrait de Raymond Queneau | |||||||||
ChronologieQueneau est un véritable acrobate. Toute sa vie il a jonglé entre littérature et mathématiques, malice et gravité, tendresse et dérision, érudition et innocence, humour et amertume. Curieux de tout, il a eu également une ambition encyclopédique ( la liste des livres qu'il a lus et souvent relus, établie par lui même, comporte environ 10 000 titres) et une volonté d'effectuer une recherche permanen |
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