Rémy Belleau |
Naissance: Nogent-le-Rotrou en 1528 Décès: Paris en 1577 Rémy Belleau est un poète français de la Pléiade. Les détails manquent sur la vie de ce poète. L'abbé de Mureaux, Chretophle de Choiseul, lui procura les ressources nécessaires pour qu'il put rester à Paris. Ronsard le mit en rapports avec le cardinal de Lorraine. Belleau fut protégé particulièrement par le frère du cardinal René, marquis d'Elbeuf, général des galères, qu'il suivit en Italie lors de l'expédition de 1557 et qui le nomma professeur et gouverneur de son fils Charles de Lorraine, par la suites duc d'Elbeuf et grand écuyer de France. Il vécut tantôt au château de Joinville, tantôt à l'hôtel de Guise à Paris et fut longtemps malade. On l'enterra dans le choeur de l'église des Vieux-Augustins. Ronsard, Baïf, Desportes et Amadis Jamin portèrent son cercueil sur leurs épaules. Le langage amoureux use et abuse des diminutifs gentillets. La rime en « -eue » abonde chez les poètes du xvie siècle : « Amelette Ronsardelette/ Mignonnelette... » Le champion de ces mignardises : Rémy Belleau. Poète de la description des pierres précieuses, il évoque de la même manière qu'il détaille un onyx - avec quelle cadence et quelle légèreté - cette autre merveille qu'est la bouche pour le baiser. Voici l'un des premiers Poètes de cette fameuse Pléiade qui sous le règne du roi Henry second tirèrent nos Muses françaises du bégaiement où elles étaient, qui leur inspirèrent des paroles concertées, véritablement très dignes d'elles, et qui mirent enfin par l'assiduité de leurs veilles notre langue en ce haut comble d'honneur et de gloire où nous l'avons trouvée. Il naquit à Nogent-le-Rotrou au pays du Perche, sur les confins de la comté du Maine, d'une noble et illustre famille, selon Maurice de La Porte qui, dans son curieux livre d'Épithètes françaises, le nomme Rémy de Belleau et le qualifie de gentilhomme français. Comme il était consommé dans l'intelligence de la langue grecque et de la latine, voire même comme l'intégrité de sa vie était conforme à son érudition singulière, il fut choisi pour gouverner et pour instruire la noble jeunesse de Charles, marquis d'Elbouf, prince très illustre de la maison de Lorraine, qui était en ce temps-là le favorable asile des savants hommes et des grands courages. Ouvres Remy Belleau naquit en 1528 à Nogent-le-Rotrou. Son épitaphe de 1577 indique qu'il est mort à quarante-neuf ans. M. de La Porte en ses Epithetes dit qu'il s'appellait Remy de Belleau et était « gentilhomme françoys » ; et Pasquier fit, dans ses Lettres une anagramme sur son nom : « Un sol, un Fa, un ré, un mi /De ceste saincte Bell eau/ Mire le beau rime le beau /De miel abreuve de beau miel. » Les origines nobles de Belleau sans aucun doute expliquent la douceur de ses manières, et le bon ton de sa conversation. Ses armoiries : « d'azur à la fasce ondée d'argent, accompagnée de trois ruches à miel d'or ». Ronsard lui envoie son poème « Le chat ». Il suivit les cours de Dorât au collège Coqueret ce qui lui donna la formation nécessaire pour le commentaire du deuxième livre des Amours de Ronsard en 1560. De cette même année date un Vou, quatrain conservant la mémoire d'une expédition sur les bords de la Bièvre : « Ronsard, Bayf, Belleau et Buttet soubs ces treilles Offrent, fuyant soucy, d'un doux plaisir veincus, A Pboebus, aux neuf Sours, à Venus, à Bacchus La lyre, le laurier, l'amour et les bouteilles. » De sa vie militaire avec les Guise lors de l'expédition de Naples, de son combat naval et de sa rencontre avec les corsaires, il y a peu de traces en ses sonnets. Ils ne sont pas du reste la part essentielle de son ouvre qui reste à rechercher dans les poèmes brillants et légers qu'il voua aux pierres précieuses (Les Amours et Nouveaux Eschan-ges de pierres précieuses). Les Ouvres poétiques de 1578 sont posthumes. ouvres Rémy Belleau a traduit en vers : les Odes d'Anacréon les Phénomènes d'Aratos l' Ecclésiaste le Cantique des cantiques. Les Amours et nouveaux échanges des pierres précieuses, Paris, M. Patisson, 1576 ; Ouvres poétiques, éd. Ch. Marty-Laveaux, A. Lemerre, 1878, t. II. La Reconnue, comédie1. Il a publié en 1565 un poème, la Bergerie, dans le genre pastoral et les Amours et nouveaux échanges de pierres précieuses en 1576, un recueil qui associe la symbolique des pierres aux interprétations philosophiques et scientifiques. Il jouait dans les pièces de son ami Jodelle, et il a lui-même fait une comédie intitulée la Reconnue. Certain de ses poèmes furent mis en musique par Pierre Cléreau. Ses Ouvres ont été réunies à Rouen, 1604, 2 volumes in-12. |
Rémy Belleau (1528 - 1577) |
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Portrait de Rémy Belleau | |||||||||