René Char |
Sur la terre de la veille La foudre était pure au ruisseau, La vigne sustentait l'abeille, L'épaule levait le fardeau. Les routes flânaient, leur poussière Avec les oiseaux s'envolait. Les pierres s'ajoutaient aux pierres, Des mains utiles les aimaient. Du moins à chaque heure souffrante Un écho devait répéter Pour la solitude ignorante Un grêle devoir d'amitié. La violence était magique. L'homme quelquefois mourait. Mais à l'instant de l'agonie. Un trait d'ambre scellait ses yeux. Les regrets, les basses portes Ne sont que des inductions Pour incliner nos illusions Et rafraîchir nos peaux mortes. Ah! crions au vent qui nous porte Que c'est nous qui le soulevons. Sur la terre de tant d'efforts, L'avantage au vaillant mensonge Est la franche consolation! |
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René Char (1907 - 1988) |
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Portrait de René Char | |||||||||
Biographie / OuvresRené Char est né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse. Principaux ouvrages |
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