René Char |
Au petit jour, une seule fois, le vieux nuage rose dépeuplé survolera les yeux désormais distants, dans la majesté de sa lenteur libre; puis ce sera le froid, l'immense occupant, puis le Temps qui n'a pas d'endroit. Sur la longueur de ses deux lèvres, en terre commune, soudain l'allégro, défi de ce rebut sacré, perce et reflue vers les vivants, vers la totalité des hommes et des femmes en deuil de patrie intérieure qui, errant pour n'être pas semblables, vont à travers Mozart s'éprouver en secret. -Bien-aimée, lorsque tu rêves à haute voix, et d'aventure prononces mon nom, tendre vainqueur de nos frayeurs conjuguées, de mon décri solitaire, la nuit est claire à traverser. |
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René Char (1907 - 1988) |
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Portrait de René Char | |||||||||
Biographie / OuvresRené Char est né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse. Principaux ouvrages |
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