René Char |
ATTENANTS Les prairies me disent ruisseau Et les ruisseaux prairie. Le vent reste au nuage. Mon zèle est fraîcheur du temps. Mais l'abeille est songeuse Et le gardon se couvre. L'oiseau ne s'arrête pas. CAPTIFS Ma jeunesse en jouant fit la vie prisonnière. Ô donjon où je vis! Champs, vous vous mirez dans mes quatre moissons. Je tonne, vous tournez. l'oiseau spirituel Ne m'implorez pas, grands yeux ; restez à couvert, désirs. Je disparais au ciel, étangs privés de seuil. Je glisse en liberté au travers des blés mûrs. Nulle haleine ne teint le miroir de mon vol. Je cours le malheur des humains, le dépulpe de son loisir. LICNE DE FOI La faveur des étoiles est de nous inviter à parler, de nous montrer que nous ne sommes pas seuls, que l'aurore a un toit et mon feu tes deux mains. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
René Char (1907 - 1988) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de René Char | |||||||||
Biographie / OuvresRené Char est né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse. Principaux ouvrages |
|||||||||