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René Daumal



Civilisation - Poéme


Poéme / Poémes d'René Daumal





Lorsque la parole fut inscrite

pour la première fois,

l'air clarifié ne pesait plus dans les têtes

et la multitude avait soif.

Tous les germes morts, morts dans leur descendance,

l'écorce était le tombeau de la graine,

la montagne achevait de saigner,

et la terre du sang était pierre,

et l'eau du sang était à la mer,

et le feu du sang à l'éclair.

Ils gémissaient, les vieux couverts de rouille :

«... retourne à la roue, mon souffle !

va piétiner sur les planètes

avec tes pas lourds dans la nuit des cavernes

Mes enfants n'ont plus de pensées !

Mes beaux enfants ont la cervelle vide.



La vie est facile, ils ne vivent plus... »

et les vieux mouraient entre les dents de

tagne, leurs visages veinent le marbre, sous le silex dorment profonds ceux qui furent plus profonds que le fond

os.



Sous un thorax d'oiseau le vide sans bornes a cessé de bourdonner.
Mille loups aveugles dans cette soupente! et moi qui n'ai plus le souffle".

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René Daumal
(1908 - 1944)
 
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