René Guy Cadou |
Sur la plage où naissent les mondes Et l'hirondelle au vol marin Il revenait chaque matin Les yeux brûlés de sciure blonde Son cour épanoui dans ses mains Il parlait seul son beau visage Ruisselait d'algues l'horizon Le roulait dans ses frondaisons D'étoiles et d'oillets sauvages Amour trop fort pour sa raison « Soleil disait-il que l'écume Soit mon abeille au pesant d'or Je prends la mer et je m'endors Dans la corbeille de ses plumes Loin des amis restés au port Ah que m'importent ces auberges Et leurs gouttières de sang noir Les rendez-vous du désespoir Dans les hôtels meublés des berges Où les filles font peine à voir J'ai préféré aux équipages Le blanc cheval de la marée Et les cadavres constellés Qui s'acheminent vers le large Atous ces sourires navrés Sur la plage où naissent les mondes Et l'hirondelle au vol marin Il revenait chaque matin Les yeux brûlés de sciure blonde Son cour épanoui dans ses mains Il parlait seul son beau visage Ruisselait d'algues l'horizon Le roulait dans ses frondaisons D'étoiles et d'oillets sauvages Amour trop fort pour sa raison « Soleil disait-il que l'écume Soit mon abeille au pesant d'or Je prends la mer et je m'endors Dans la corbeille de ses plumes Loin des amis restés au port Ah que m'importent ces auberges Et leurs gouttières de sang noir Les rendez-vous du désespoir Dans les hôtels meublés des berges Où les filles font peine à voir J'ai préféré aux équipages Le blanc cheval de la marée Et les cadavres constellés Qui s'acheminent vers le large Atous ces sourires navrés |
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René Guy Cadou (1920 - 1951) |
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Portrait de René Guy Cadou | |||||||||