Renée Vivien |
Répands sur mon front d'insomnie Tes cheveux d'aurore et de joie, O toi, ma tendresse infinie, Avril, mon printemps, mon amour ! Quoi de plus tendre et de plus beau Que de voir, miracle suprême ! Des roses naître du tombeau ! Cela s'est fait, puisque je t'aime. Dans mon âme, où l'angoisse est morte, Le souvenir est effacé. Donne-moi tes lèvres ! qu'importe La douleur que fut le passé ! L'oubli me sourit dans tes yeux Et je dis à la vie en larmes Un grand hommage silencieux Car elle a de suprêmes charmes. Car j'ai, dans ma pauvre existence, Parmi les jours où j'ai pleuré, Quelque chose de doux, d'immense, De lumineux et de sacré ! C'est pour cela que je bénis Non seulement toi, ma très blonde, Mais aussi les temps infinis, L'espace et les cieux et le monde ! J'ai compris quelle aube suprême Se lève sur le grand néant, Et qu'on espère, et que l'on aime Et que l'on meurt en souriant ! |
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Renée Vivien (1877 - 1909) |
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Portrait de Renée Vivien | |||||||||
Biographie / chronologie11 juin 1877 naissance à Londres de Pauline Tarn, qui choisira plus tard le pseudonyme de Renée Vivien. Son père, rentier, est d'origine anglaise. Sa mère est américaine. Enfance partagée entre Londres et Paris. |
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