Renée Vivien |
Viens, les heures d'amour dont furtives et rares. Le jardin matinal est plein d'oiseaux bizarres. Chère, je te convoie à ce royal festin. Je ne veux pas jouir seule de ce matin. L'aube heurte le ciel comme une porte close. Viens boire la rosée au cour blond de la rose. Bois la rosée ainsi qu'une fraîche liqueur. Mon cour est une rose et je t'offre mon cour. L'aube a des tons de nacre et des reflets de perle. La joie est simple et rien n'est aussi beau qu'un merle. Savourons cette ardeur un peu triste et pleurons De sentir la clarté première sur nos fronts. Viens, ma très chère. A l'est le ciel fardé chatoie, L'herbe est douce aux pieds nus comme un tapis de soie. Sans nous préoccuper de l'hostile destin, Rendons grâces au ciel clément pour ce matin. |
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Renée Vivien (1877 - 1909) |
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Portrait de Renée Vivien | |||||||||
Biographie / chronologie11 juin 1877 naissance à Londres de Pauline Tarn, qui choisira plus tard le pseudonyme de Renée Vivien. Son père, rentier, est d'origine anglaise. Sa mère est américaine. Enfance partagée entre Londres et Paris. |
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