Renée Vivien |
Le soir, ouvrant au vent ses ailes de phalène, Évoque un souvenir fragilement rosé, Le souvenir, touchant comme un Saxe brisé, De ta naïveté fraîche de porcelaine. Notre chambre d'hier, où meurt la marjolaine, N'aura plus ton regard plein de ciel ardoisé, Ni ton étonnement puéril et rusé... Ô frissons de ta nuque où brûlait mon haleine ! Et mon coeur, dont la paix ne craint plus ton retour, Ne sanglotera plus son misérable amour, Frêle apparition que le silence éveille ! Loin du sincère avril de venins et de miels, Tu souris, m'apportant les fleurs de ta corbeille, Fleurs précieuses des champs artificiels. |
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Renée Vivien (1877 - 1909) |
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Portrait de Renée Vivien | |||||||||
Biographie / chronologie11 juin 1877 naissance à Londres de Pauline Tarn, qui choisira plus tard le pseudonyme de Renée Vivien. Son père, rentier, est d'origine anglaise. Sa mère est américaine. Enfance partagée entre Londres et Paris. |
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